Le nom des rues

Quartier Canada :

 • Rue de la Madelon

La Madelon est le nom du « bateau touriste » qui promenait les Parisiens au début du XXe siècle. Le voyage aller-retour Paris-Le Pecq concurrençait la ligne de chemin de fer. Il s’agissait d’une véritable excursion puisque cette sorte de bateau-mouche partait à 10h30 du matin et revenait dans l’après-midi en permettant aux Parisiens de passer la journée « à la campagne » au Pecq ou à Saint-Germain. Il descendait même parfois jusqu’à Maisons-Laffitte. Le service fut assuré cinq fois par semaine de la fin de la 1ère Guerre mondiale à 1925.

• Boulevard Folke-Bernadotte

Né a Stockholm le 2 janvier 1895, le Comte Folke-Bernadotte était le neveu du roi de Suède, Gustave V et un des descendants de l’illustre compagnon de Napoléon. Président de la Croix-Rouge suédoise, il engagea en février 1945 des négociations avec Himmler pour obtenir un adoucissement du sort des déportés et transmit aux Alliés les offres du chef SS qui furent rejetées. En mai 1948, il fut désigné comme médiateur de l’ONU en Palestine et tomba assassiné par un terroriste israélien à Jérusalem, le 17 septembre 1948.

Quartier Cité : 

• Rue Désiré Jourdain

Anciennement rue de la Place, cette rue du quartier Cité porte le nom du maire qui fit entrer Le Pecq dans le XXe siècle. Premier magistrat de 1900 à 1912, François-Désiré Jourdain est aussi celui qui a équipé l’Hôtel de Ville de son premier téléphone, installé le 31 août 1911.

Quartier Mexique : 

• Rue Max Gauffreteau

Le destin du 27e maire du Pecq fut cruel et ne lui a laissé que 8 petits mois pour administrer notre ville. Conseiller municipal en 1977, puis élu maire le 22 janvier 1981, il est terrassé par une crise cardiaque le 15 septembre de la même année. Ce sportif qui avait pratiqué le football pendant 20 ans n’avait que 54 ans. Président de l’U.S. Pecq jusqu’en 1981, il inaugure le 3 juin 1972 aux cotés du maire de l’époque, Pierre Régis, le stade Louis Raffegeau. C’est à la rue qui longe ce stade, perpendiculairement à la Seine, et jusqu’alors partie de la rue de la Liberté, que le Conseil Municipal décide de donner son nom, le 13 juin 1982. C’est Françoise Colas qui lui succédera à la tête de l’équipe municipale.

• Avenue Pierre et Marie Curie

Le nom des deux grands physiciens est indissolublement lié dans les mémoires pour leurs éminentes découvertes communes sur la radioactivité. Né à Paris en 1859, Pierre Curie, après avoir découvert avec son frère Paul Jacques, la Piezo Electricité (1881), montra que ce phénomène fixait univoquement la symétrie du champ électrique, puis après des années de travail sur le magnétisme, énonça le principe de symétrie. En numérologie, il étudia la formation des cristaux et travailla sur la radioactivité avec sa femme (1898). Il esquissa la notion de période radioactive (1902). Il découvrit avec Laborde, le dégagement de chaleur très important et spontané produit par le radium (1903). Prix Nobel de physique en 1903, il est reçu à l’Académie des Sciences en 1904. Il décède à Paris en 1906.
Née Sklodowska à Varsovie en 1867, Marie épouse Pierre Curie en 1895. Intéressée par le phénomène de la radioactivité, elle entreprend, sur les conseils de son mari, des recherches qui les conduisent tous les deux à la découverte du polonium et du radium (1898). Première femme titulaire d’une chaire en Sorbonne et admise à l’Académie de médecine, elle reçoit le Prix Nobel de physique en 1903, puis le Nobel de chimie en 1911. Marie Curie s’est éteinte près de Sallanches, en Haute-Savoie, en 1934. La fille de Pierre et Marie Curie, Irène, s’illustrera elle aussi dans le domaine de la physique. Avec son mari, Jean Frédéric Joliot-Curie, elle démontrera l’existence du neutron et découvrit la radioactivité artificielle (1934) ce qui leur valut le Nobel de chimie en 1935. Les Curie détiennent ainsi le record de Prix Nobel attribués à une même famille.

• Rue du Commandant Driant

Anciennement rue des Eaux, cette voie du quartier Mexique rend hommage depuis une délibération du 14 novembre 1925 à l’officier français, héros de Verdun.
Emile, Auguste, Cyprien Driant est né le 11 septembre 1855 dans l’Aisne. Engagé en 1875, il est nommé officier d’ordonnance du Général Boulanger dont il deviendra le gendre. En 1914, alors qu’il a quitté l’armée depuis neuf ans, il s’engage à 60 ans pour la guerre et prend le commandement des 56e et 59e Bataillons de chasseurs à pied. Il est tué au cours de la bataille du Bois des Caures, lors de la défense de Verdun, sous le pseudonyme de capitaine Danrit. Il a laissé de nombreux ouvrages d’aventures et d’histoires militaires : La guerre de demain (1889-1891) et La guerre fatale (1901).

• Rue Albert 1er

Albert 1er de Belgique, né à Bruxelles en 1875, succéda à son oncle Léopold II en 1909. Il régnait depuis cinq ans quand les Allemands violèrent le Traité de 1839 en pénétrant en Belgique, en août 1914. Liège résista héroïquement et les soldats belges barrèrent la route de Dunkerque sur l’Yser (octobre 1914). Albert 1er participa avec ses troupes aux offensives alliées, ce qui permit au Roi de rentrer victorieux dans son pays. Très respecté par le peuple, il sut se faire aussi l’arbitre des partis qui risquaient de compromettre l’unité de la Belgique. En 1926, il créa le Fonds National de la Recherche Scientifique.
Sa mort tragique, en escaladant les rochers de Marches les Dames, dans la nuit du 17 février 1934, provoqua dans le monde entier une douloureuse émotion.

• Rue du Général Gallieni

Joseph Simon Gallieni est né à Saint-Béat (Haute-Garonne) en 1849 et décédé à Versailles en 1916. En 1870, il participe à la guerre franco-allemande, avant de se distinguer aux Colonies : Sénégal, Niger, Soudan. Il est nommé Gouverneur du Tonkin (1896-1905). Membre du Conseil Supérieur de la Guerre (1908), il est nommé Gouverneur de Paris en 1914. Ministre de la Guerre en 1915-1916, Gallieni fut fait Maréchal de France à titre posthume en 1921.

Quartier Saint-Wandrille : 

• Quai Maurice Berteaux

Nombreuses sont les petites et grandes villes de l’ancien département de la Seine-et-Oise qui ont donné le nom de rues, d’avenues ou de places à celui qui fut maire de Chatou de 1891 à 1911.
Au Pecq, c’est le Quai du Pont Neuf (cadastre 1844), devenu Quai de la Mairie par une délibération du Conseil municipal du 2 juin 1898, qui sera rebaptisé quai Maurice Berteaux le 24 mai 1911.
Né à Saint-Maur-des-Fossés, le 3 juin 1852, dans une famille bourgeoise, Maurice Berteaux se passionne très jeune pour la chose publique. Devenu maire de Chatou en 1891, il est élu député dans la première circonscription de Versailles en 1893.
Chef incontesté au sein du groupe radical-socialiste et de la gauche démocratique, spécialiste des questions financières, il se fait l’ardent défenseur de l’impôt progressif sur le revenu que soutient aussi son collègue Paul Doumer.
Réélu en 1902, il attache son nom aux projets de loi sur la réorganisation de l’armée. Il rapporte en  particulier le projet de loi ramenant le service militaire à deux ans. Le 15 novembre 1904, Émile Loubet, président de la République, nomme Maurice Berteaux ministre de la Guerre. Il ne conserve pas longtemps sa nouvelle fonction, mais est élu en 1906 vice-président de la Chambre des Députés, fauteuil qu’il conservera jusqu’en 1911 avec celui de Président de la Commission du Budget.
Ecarté du Gouvernement par Clémenceau, Berteaux plaide encore avec Caillaux en faveur de l’impôt général sur le revenu. En mars 1911, après la chute du Cabinet Briand, le Président Fallières le nomme à nouveau Ministre de la Guerre. Il s’agit d’un portefeuille stratégique face à la montée de l’Allemagne unifiée qui refuse de restituer pacifiquement les provinces perdues de l’Alsace et de la Lorraine.
Berteaux ambitionne alors de faire de l’aviation une arme autonome et redoutable. Il souhaite également développer considérablement le sport aéronautique.
C’est pourtant par la voie du ciel que s’achèvera son destin. Le 21 mai 1911, il assiste, en compagnie du Président du Conseil et de Louis Blériot, au départ de la course d’aéroplanes Paris – Madrid en trois étapes, organisée par « Le Petit Parisien ». À peine décollé, l’aéroplane de l’ingénieur Train est obligé d’atterrir en catastrophe sur une piste envahie par les spectateurs. Maurice Berteaux, atteint à la base du crâne et le bras droit sectionné par l’hélice de l’appareil, meurt sur le coup. Le Parlement décide aussitôt qu’il lui sera fait des obsèques nationales. Le char funèbre, un affût de 155 posé sur une prolonge d’artillerie, est recouvert de drap noir et voilé du drapeau tricolore. Il est traîné par six chevaux du Ministère de la Guerre jusqu’au cimetière de Chatou où un monument sera ensuite élevé à la mémoire de Maurice Berteaux, par souscription nationale.

• Rue Adrien Descombes

Succédant à François-Désiré Jourdain, Adrien Descombes fut notre premier magistrat de 1912 à 1936. Le 21e maire du Pecq avait une âme d’architecte bâtisseur puisqu’on lui doit, entre autres, les groupes scolaires Centre et Wilson, les bains douches, l’aménagement de la plus grande partie de la voirie communale et la Salle des Fêtes. Le Conseil municipal, le 6 février 1959, a voulu lui rendre hommage en donnant son nom à l’ancienne rue de la Fontaine, qui faisait référence à la « Fontaine de Mercure » qui se trouvait autrefois dans l’ancien jardin des canaux du Château Neuf de Saint-Germain-en-Laye.

• Rue Bellavoine

Perpendiculaire à l’avenue Charles De Gaulle, la rue Bellavoine, anciennement nommée rue de la Murie, doit son appellation à une délibération du Conseil municipal de 1898. La rue qui grimpe vers l’église Saint-Wandrille porte le nom d’une vieille famille alpicoise dont le représentant le plus prestigieux, René, fut de 1847 à 1860, le 13e maire de notre ville.

• Rue d’Estienne d’Orves

Cette rue, autrefois partie de la rue Carnot (aujourd’hui avenue Charles De Gaulle) commence boulevard Pierre Brossolette et finit rue de Paris.
Honoré d’Estienne d’Orves est né à Verrières dans la propriété Vilmorin. Il est cousin de Louise de Vilmorin. En octobre 1918, il entre au lycée Louis Le Grand pour y préparer l’école Polytechnique où il sera reçu en 1921. À la sortie de l’école, il entre dans la marine nationale.
Au début de la seconde guerre mondiale, Honoré d’Estienne d’Orves est affecté à la base militaire de Toulon. Il embarque sur le Duquesne comme chef de service de sécurité. Son bâtiment rejoindra la flotte anglaise au Moyen Orient. En avril 1940, il est à Beyrouth puis à Alexandrie, dans l’Egypte alors occupée par les Anglais. Il décide de se mettre à la disposition du Général De Gaulle et rejoint Londres en octobre 1940.
Le militaire décide de coordonner sur le sol français toutes les résistances. Il crée le réseau « NEMROD ».
Le 27 décembre 1940, il part pour Paris. Il entre en contact avec les deux frères Doormik qui, de leur coté, avaient mis sur pied un réseau de résistance destiné spécialement  au renseignement et à la préparation d’aérodromes pour les avions alliés. Ils mettent au point un plan pour organiser de façon systématique le renseignement sur le plan national.
Dans la nuit du 21 au 22 janvier, le résistant est arrêté par les services du contre-espionnage allemand, chez son ami André Clément. Tous les autres compagnons sont arrêtés dans le mois suivant. Un homme avait trahi son radiotélégraphiste, Marty, qui avait donné à la Gestapo le nom de tous les résistants.
Honoré d’Estienne d’Orves est enfermé à la prison du Cherche Midi. Le procès du réseau « NEMROD » s’ouvre à Paris le 13 mai 1941. Le Commandant et ses compagnons sont condamnés à mort. Du 4 juin jusqu’à sa fin, il ne cesse de remplir de petits cahiers d’écolier où il consigne toutes les réflexions que lui inspirent sa vie passée, sa condition présente, son espoir futur.
Le 26 août, il voit une dernière fois ses trois filles et sa femme. Exécuté à l’aube du 29 août, le Commandant Honoré d’Estienne d’Orves est enterré à Verrières sous pavillon tricolore.

• Rue Pierre Brossolette

Professeur agrégé d’histoire et journaliste, Pierre Brossolette est né en 1903 à Paris. Résistant de la première heure, il devient conseiller politique du général De Gaulle en 1942, à Londres. Parachuté plusieurs fois sur la France occupée, il est arrêté au cours d’une de ses missions le 3 février 1944 à Plogoff. Pour éviter de parler sous la torture, il choisit le suicide et se jette par une fenêtre du 5e étage d’un immeuble.

Quartier Vignes-Benettes/ Grandchamp : 

• Rue du docteur Larget

Pierre Marie Maurice Larget est né en 1891 à Vitteaux (Côte d’Or). Il commence ses études de médecine à Dijon avant d’être nommé brillamment à l’externat de Paris. En 1912, il fait son service militaire qui dure alors deux ans. Il ne sera démobilisé qu’en 1919 après avoir fait toute la première Guerre Mondiale comme médecin de bataillon d’infanterie et participé aux principales batailles, la Marne et Verdun notamment. Blessé, décoré de la Croix de Guerre avec deux citations, il est démobilisé après sept ans aux armées et prépare alors l’Internat des Hôpitaux de Paris. En 1924, il apprend que Lamare, installé depuis deux ans à Saint-Germain-en-Laye, cherche un associé. Ils concluent sur parole, à la paysanne, un contrat qui sera respecté jusqu’à la mort de Maurice en 1955, puis par leurs deux fils. Maurice Larget fit une brillante carrière de chirurgien, associant à une « patte » remarquable un très grand sens clinique. Chef de service à l’hôpital, il a sa clientèle privée à la clinique Louis XIV, à l’époque clinique de l’Immaculée Conception. Avec Lamare, il crée à l’hôpital, bien avant la guerre de 39, une véritable école de chirurgie avec un Internat sur concours. C’est l’époque ou il fonde le Centre de Transfusion dont il fut lui-même un généreux donneur. En 1947, il s’installe dans son service des lits de réanimation, chose alors très rare. Grand croyant, il est attiré par le scoutisme et fut membre du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes. La guerre de 1939 le trouve chirurgien chef d’une ambulance lourde. Grâce à son esprit de décision et à la cohésion de son groupe d’officiers, il peut ramener la quasi-totalité du personnel et du matériel en zone libre. À la fin de la guerre, engagé volontaire, il est chirurgien consultant des Forces Françaises de l’Ouest. Médecin colonel de réserve, Officier de la Légion d’Honneur, titulaire des deux Croix de la Guerre, Maurice Larget est décédé à Lourdes en 1955, au cours d’un pèlerinage dont il avait été bien souvent le médecin.
En donnant son nom à une rue du quartier des Vignes-Benettes, le Conseil municipal du Pecq, par une délibération du 12 juillet 1968, a voulu rendre hommage à l’homme de science et à l’humaniste que fut le docteur Larget.

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